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Définition du mot : Saint(e)

"Saint(e)" désigne une personne dont la vie exemplaire a été jugée digne d'un culte public universel.

Chez les chrétiens, cet homme, ou cette femme, est déclarée saint(e) à titre posthume au cours d'une grande cérémonie solennelle appelée "canonisation". Le pape, chef de l'église catholique romaine, prononce alors publiquement cette décision, aboutissement d'un procès spécifique.

Historique : le premier Saint

La première personne à avoir été canonisée fût un dénommé Dismas, plus connu sous le nom de "bon larron" qui, crucifié au même moment que Jésus Christ, reconnût publiquement ce dernier comme étant le fils de Dieu.

En effet, ce jour-là 3 personnes (dont Dismas & Jésus) furent cruellement attachées à des croix de bois, comme l'étaient à l'époque les malfaiteurs par les Romains. (en guise d'exemple au public et sans doute pour que les malfrats condamnés à ce supplice ressentent une souffrance physique équivalente à la souffrance physique ou morale qu'ils avaient pu infliger à leurs victimes par le passé).
La dite troisième personne crucifiée injuria Jésus en lui reprochant le fait de ne pas les sauver tous les trois, lui qui se disait être le fils de Dieu. Dismas le reprit pour ce manque de respect vis à vis de Jésus et cette absence de crainte de Dieu, affirmant que tous deux méritaient une mise à mort alors que Jésus n'avait rien fait de mal. Dismas confessa alors sa foi en exprimant sa confiance à Jésus : "Souviens-toi de moi dans ton royaume..." et le Christ lui répondit "En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu y entreras avec moi...".

Ainsi, Dismas fût la première personne à être canonisée... par le Christ lui-même.

Etymologie du mot : Saint

Le mot "Saint" vient du latin "Sanctus" qui signifie "Vénéré".

Si on s'attache à la signification du mot "Saint" (Vénéré), cela inspire le sentiment de respect, d'affection et d'hommage envers une personne digne de ce nom, qu'elle soit chrétienne ou non.

Si l'on s'attarde sur le mot "Saint" lui-même, le sens du terme demeure alors lié aux religions qui désignent, presque toujours à titre posthume, une personne vertueuse, exemplaire pour son choix de vivre selon des préceptes divins. "Saint" serait-il donc synonyme de perfection ? Oui, mais peut-être pas comme nous l'entendons souvent. Une personne déclarée sainte a pu se réveler très peu exemplaire pendant sa vie, parfois même meurtrière comme Saul et Dismas qui seront pourtant canonisés : Saint Paul et Saint Dismas... CQFD.

Saint(e), Quid, Ques (réflexion) ?

Cela signifie donc que la canonisation ne cautionne pas l'ensemble des actes de la personne mais plutôt l'exemple final qu'elle laisse aux générations futures (une conversion ou un repentir, par exemple).

Pour être considéré comme saint il ne s'agit donc pas d'imiter un(e) saint(e) à la lettre. Inutile de ramasser une épingle par terre, l'idée a déjà été prise : Sainte Thérèse de Lisieux l'avait fait "par amour, pour convertir une âme". Ne répétez donc point non plus "je souffre, tant mieux", toujours comme la "petite Thérèse" qui désirait s'associer à la souffrance de Dieu de voir ses "créations" (entendez : les Hommes) aller à leur perte. Non pas que ce que mademoiselle Thérèse Martin faisait (diablement* médiatisé par la suite) était de l'illumination mais peut-être parce qu'il appartient à chacun de vivre sa propre expérience de vie et de suivre son propre chemin selon sa sensibilité et sa foi.

* car la médiatisation a ses revers. Le risque de perdre la simplicité d'un message, d'une histoire... (quand on vous dit "Lourdes" vous pensez à une statue multicolore en plastique qui clignote ? A un pélerinage de séniors accompagnant le Pape ? A l'histoire d'une certaine Sainte Bernadette...?)

D'ailleurs si vous voulez être saint(e) je crois que vous irez probablement faire un tour au purgatoire pour "péché d'orgueil" : être saint(e) n'est pas une finalité en soi, ce qui compte c'est de faire de son mieux. La Bible indique : "heureux les hommes de bonne volonté". Cela me rappelle une prière scoute : "apprenez-nous à être généreux, à vous servir comme vous le méritez, à donner sans compter, à combattre sans soucis des blessures, à nous dépenser sans attendre d'autre récompense que celle de savoir que nous faisons votre Sainte volonté"... La loi Scoute n'est pas mal non plus :

Le scout met son honneur à mériter confiance.
Le scout est loyal dans toute sa vie.
Le scout est fait pour servir et sauver son prochain.
Le scout partage avec tous.
Le scout est accueillant et combat l'injustice
Le scout protège la vie car elle vient de Dieu.
Le scout sait obéir et ne fait rien à moitié.
Le scout a du cran, il sourit dans les difficultés.
Le scout respecte le travail et le bien d'autrui.
Le scout est pur et rayonne la pureté.

Finalement, à en croire ces textes, on peut se dire qu'être scout est assez exemplaire. C'est vrai, lorsqu'on les voit emballer nos courses dans les Superettes ils nous paraissent très serviables. Mais avez-vous déjà rencontré un scout qui illustre au quotidien toutes ces phrases ? C'est un bel idéal, ce vers quoi ils doivent probablement tendre, mais le vivent-ils à 100% 24h/24h ? Hé bien pour les Saint(e)s c'est sans doute la même chose : nul n'est parfait, mais si chacun se remet en question en cherchant à progresser et devenir meilleur, alors tout est possible.

En fait, une personne sainte se fiche pas mal de savoir qu'elle est sainte ! C'est un fait rapporté par les personnes qui l'entourent. Elles témoigneront par exemple de sa bonté, sa générosité, de l'amour qu'elle e a porté aux autres, etc...

Tout comme peut porter à confusion (volontairement) l'illustration ci-dessus, on peut penser, à tord, que la sainteté est réservée aux religieux des siècles passés.

Soit dit en passant, sauf erreur de ma part, la bible n'a absolument jamais demandé l'invention des moines et des "bonnes sœurs"... Ce n'est que le choix d'un groupe de personnes à vivre ensemble selon une certaine spiritualité, écartées ou non de la société. L'élément qui pourrait éventuellement faire penser à un moine dans la bible c'est son habit : "Venez, passez la nuit vêtus du sac, serviteurs de mon Dieu..." (Joël 1-13) mais chacun sait que l'habit ne fait pas du tout le moine et d'ailleurs, dans ce passage, la bible parlait des prêtres sacrés et non du commun des mortels.

Tout le monde est appelé à la Sainteté, non en tant que "bonne sœur", plombier ou emploi-jeune mais en tant qu'homme ou femme, face à la destinée qu'il (ou elle) trace au fil des jours par ses actes. Toujours selon les écritures bibliques, "Dieu seul est saint". Cependant, avec la chrétienté, la venue du fils de Dieu dans le monde matériel nous apprend que les tous les Hommes sont associés à cette vocation de sainteté.

Ainsi, il n'y a pas d'élite en la matière. Parfois même, une personne athée sera plus "vénérable" qu'un(e) croyant(e) pratiquant sa religion (on pense forcément aux extrémistes islamistes qui tuent au nom d'Allah et qui se croient Martyrs et Saints, dignes de jouir de 70 vierges (personnellement je n'aimerais pas être une des vierges)... Mais la sagesse, la bonté, le don de soi sont peut-être les fruits de l'amour et l'intelligence... et tous les enfants n'ont peut-être pas eu la chance de voir le jour sous cet augure...

C'est pourquoi le terme "Saint" peut être galvaudé et vidé de son vrai sens. Quels sont ceux qui, parmi nous, réfléchissent quotidiennement sur l'origine de l'éphéméride en regardant le calendrier ? "Tiens, demain c'est la Saint..." Glinglin ! On pense aussitôt : "je connais un Glinglin, il faudra que je pense à lui souhaiter sa fête". Nous entendons par-là lui dire simplement : "Bonne fête Glinglin" et Glinglin, de son côté pourra chanter une petite ritournelle que certain(e)s entonnent : "C'est ma fête, je fais ce qu'il me plaît... J'ai décidé ce soir de m'amuser..."
Soit, c'est effectivement ce qui se passe. Mais relisez cette fameuse phrase : "je connais un Glinglin, il faudra que je pense à lui souhaiter sa fête"... Nous employons là une phrase à double sens et c'est plus ou moins un tour de magie (de quelques divins angelots ?) car en disant cela c'est comme une bénédiction pour la personne : lui souhaiter sa fête, ne serait-ce pas espérer voir cette personne un jour figurer dans l'éphéméride... parce que devenue Saint(e) ?

Pour l'heure, nous fêtons chaque jour les prénoms affichés dans nos calendriers. C'est sans doute une des dernières traces d'une civilisation imprégnée par la chrétienté... Les "Vacances de Pâques" devinrent les "Vacances de Printemps", le mariage se présenta comme une solution parmi d'autres "contrats", et la république laïque rendit à César ce qui lui appartenait.

De nos jours ces reliquats de chrétienté subsistent tout de même sous forme de traditions telles que la crèche de Noël, la galette des rois, la robe blanche de mariée, l'enterrement au cimetière, etc...

En définitive, l'éphéméride conserve encore un peu sa place dans nos médias pour créer une occasion de fêter, de quelques phrases, les personnes qui portent le prénom annoncé.

Chacun est libre d'en rester là ou bien de retrouver le sens premier des choses...

Marylin Guitard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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